Tensions sur l’entreprise Challancin. Interview réalisée par Eric du scid-challancin.
Aujourd’hui on fait l’interview du représentant de notre syndicat sur l’entreprise Challancin, Mehdi Ferdi, qui nous a rejoint dans la lutte depuis quelques mois.
Éric: salut camarade, est-ce que tu peux te présenter?
Mehdi : oui bien sûr, je suis Mehdi, 41 ans, 10 ans d’ancienneté dans l’entreprise , actuellement contrôleur d’exploitation et père de famille.
Eric: Quels sont les enjeux de ses élections du CSE pour les salariés de Challancin:
Mehdi : les enjeux sont cruciaux, les camarades vont devoir choisir pour savoir qui va se battre pour eux dans les mois à venir. L’entreprise traverse une zone de turbulence économique et on doit veiller à ce que les intérêts des salariés ne soient pas jetés en pâture aux banquiers. Depuis quelques années déjà on assiste à une dégradations des conditions de travail, les cas de sanctions injustifiés se multiplient et on s’inquiète que des petits prétextes puissent servir à licencier des salariés pour palier aux pertes de marchés. On doit bataillé sur tout, mais ça me plait de défendre les camarades et c’est aussi pour ça que j’ai souhaité que le syndicat SCID soit présent dans l’entreprise, et je veux que les salariés nous donnent de la force en votant pour nous pour ces élections.
On doit bataillé sur tout, mais ça me plait de défendre les camarades et c’est aussi pour ça que j’ai souhaité que le syndicat SCID soit présent dans l’entreprise, et je veux que les salariés nous donnent de la force en votant pour nous pour ces élections.
Eric : Quels sont vos forces et vos points faibles pour ces élections?
Mehdi: Sans hésitation nos points forts ce sont les hommes et les femmes qui se sont engagés dans le syndicat SCID: Lynda,Ba, Saïd, Nadège,Ivan,Chakib,Fatoumata, Sangare et bien d’autres. On est une équipe géniale qui partageons les même valeurs et avec des compétences très complémentaires. Pour les points faibles je dirais que c’est les coups qu’on encaisse de partout depuis qu’on existe dans l’entreprise.
Éric: Justement, les copains sur le terrain nous ont rapporté qu’il y avait beaucoup de tensions à cause des élections à venir ?
Medhi: il y a eu des tensions bien avant. On est un tout nouveau syndicat, se faire une place a été difficile, on nous a mis des bâtons dans les roues dès le début, mais avec le soutien d’Alexandre et de Djamel ( respectivement Secrétaire Général et Chargé de Mission au SCID) , on a pu faire rentrer le syndicat dans la boîte.
Éric : quel intérêt pour l’entreprise de s’opposer à votre entrée ?
Mehdi : c’est une boîte qui a des années d’habitudes, elle discute avec les mêmes syndicats depuis des années et nous on est arrivé avec un œil neuf, avec une vision plus sociale et surtout avec l’oeil expérimenté d’Alexandre et Djamel qui ont durant le PAP permis une avancée significative pour la représentation et la défense des salariés.
Et d’ailleurs beaucoup de représentants d’autres syndicats ont applaudi à nos interventions ,certes en off, mais quand même c’est à souligner.
Éric : on a reçu en copie des échanges que vous avez eu avec la direction au sujet des masques de protection des camarades exposés à la pollution de l’air en travaillant sur les quais de la RATP et que votre direction leur a demandé d’enlever. Où en est ce dossier ?
Mehdi : on suit le dossier, on est attentif et on essaie de peser pour que l’ entreprise suspende sa note de service qui demandait aux camarades d’enlever leurs masques. Notre camarade Ivan ZDRAVKOVIC , salarié Challancin qui travaille sur le secteur RATP, se bat quotidiennement pour améliorer les conditions de travail, c’est lui qui nous fait remonter les témoignages sur la dégradation de la santé des salariés qui travaillent sur les quais.
Pour l’entreprise il y a des intérêts commerciaux évident mais on doit pouvoir trouver une issue qui puisse garantir la sécurité des agents sans mettre en difficulté commerciale l’entreprise. C’est ma conception d’un bon dialogue social.
Éric : oui mais enfin il y avait beaucoup d’insinuations dans les courriels que vous avez échangés avec la direction, et notamment cette insinuation concernant les élections et le fait que vous étiez actif sur ce dossier en cette pèriode.
Mehdi : oui c’est vrai, ça aurait pu mettre le feu aux poudres mais on est resté droit dans nos botes, on n’a pas cédé à la provocation, on a simplement exposé les faits et mis en avant des études existantes qui alertaient sur le niveau de pollution, on espère que ça va payer.
Éric: on nous a parlé de beaucoup rumeurs négatives colportées par certaines personnes qui vivent mal l’arrivée de votre syndicat dans l’entreprise.
Mehdi : oui on doit s’y habituer, on est un syndicat qui prend de l’ampleur au sein de l’entreprise et forcément vous avez toujours des personnes mal intentionnées qui vont inventer des histoires ,des ragots, mettre en doute votre honnêteté,…etc. C’est triste de voir des types se rabaisser à ça, mais ce n’est pas grave notre réponse doit être notre travail syndicale.
On est sur des dossiers brulants qui couvrent l’ensemble des secteurs et on doit resté concentré là-dessus.
Interview réalisé le 27/10/2019