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Les élus du syndicat SCID ont quitté la réunion CSE du 25 novembre 2021 pour s’opposer au comportement de la direction et à la politique RH qui est menée.

Aujourd’hui nous publions ce communiqué pour que vous puissiez toutes et tous comprendre les enjeux.

Chers camarades et collaborateurs, nous tenons à vous informer que nous avons fait le choix de quitter prématurément la réunion CSE qui s’est tenue le 25 novembre 2021.
Ce départ précipité visait à marquer notre désapprobation face aux propos injurieux qui ont été tenus par la direction à l’égard des représentants du personnel et à traduire notre ras-le-bol face à la tendance qui se dessine en matière de politique de ressources humaines et de management dans l’entreprise :
Voilà quelque temps que les salariés et leurs élus voient progressivement des acquis être supprimés par l’entreprise. Et nous avons clairement listé l’ensemble des points en début de réunion, à savoir :

  • diminution du remboursement des frais kilométriques pour les salariés, ce qui va avoir un impact financier pour tous dans un contexte social qui est déjà très fragilisé pour les salariés.
  • La diminution de la mutualisation des heures de délégation qui va avoir un impact sur la qualité du travail fait par les élus pour défendre les salariés.
  • Le non respect des accords de modulation avec des salariés qui ont parfois des plannings qui peuvent descendre largement en dessous des 130 heures, ce qui impact négativement leur compteur.
  • Nous avons dénoncé des prises de décisions unilatérales de l’entreprise sur des usages mis en place dans l’entreprise et sans aucun dialogue préalable.

Et pour ceux qui ont la mémoire courte je vous rappelle que :

  • les abus se multiplient en matière de planification, et l’impossibilité de joindre un responsable pour contester.
  • l’entreprise supprime maintenant les congés payés non pris par les salariés qui pour la plupart gagne déja une misère, alors que les agents se sont sacrifiés pour rester présents sur les sites pendant la période épidémique.
  • le prix de la mutuelle va doubler sur le forfait de base famille et cela malgré le contexte covid, ce qui va aggraver la situation sociale et sanitaire des salariés qui pour beaucoup abandonneront de se soigner correctement avec leur famille.
  • je vous rappelle qu’il n’y a toujours pas de barème des sanctions disciplinaires ce qui permet à l’entreprise de punir de manière inégale les uns et les autres quand il y a des dysfonctionnements.
  • à l’heure actuelle des salariés du site de Bois-Colombes sont sans revenus et victimes collatéraux d’un conflit juridique qui oppose Challancin avec une autre entreprise. Et Challancin refuse toujours de leur payer des salaires
  • des salariés sont obligés d’accepter des missions qui ne sont même pas dans le cahier des charges et pour lesquelles ils ne sont pas payés en plus
  • la non remise en main du compte-rendu sur l’enquête du salarié électrocuté à la SNCF qui aurait dû être remis aux élus et que nous attendons toujours! Et je rappelle qu’actuellement nous investiguons sur l’éventuel décès d’un civil suite à cette électrocution !

Et en guise de réponse à toutes nos interrogations en début de réunion, la direction a botté en touche pour ne pas nous répondre et a accusé les élus d’oeuvrer pour des intérêts individuels et d’être trop « invectivant ».
Cette manière d’allumer des contre-feux à chaque fois que nous essayons d’aborder les sujets de fond qui engagent l’intérêt des salariés et la défense de leurs droits, nous est insupportable.
Dans ces conditions et avec de tels propos, il était hors de question de rester dans cette réunion CSE pour l’ensemble des élus SCID.
Nous remercions les autres élus qui ont été dans une majorité solidaire avec nous et ont quitté la réunion peu de temps après nous.

L’équipe du SCID

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